Paroles de citoyen: et si je disais tout

LA CHRONIQUE DES PIGEONS OU L'ART DE NOUS PRENDRE POUR DES CONS (N°48)

Dans les années 60, le Marchand de Sable passait dans le tube cathodique pour endormir les enfants sages. "Bonne nuit les petits, faites de beaux rêves!" s'écriait alors Nounours, la vedette de l'écran. En 2014, un remake de cette série culte est à nouveau réalisé par Manuel Valls et François Hollande destiné cette fois-ci aux contribuables les plus modestes.

Pour endormir son nouveau public, la poudre aux yeux ou de perlimpinpin remplace dorénavant le sable et Nounours Valls, accompagné de MM. Hollande et Sapin, nos Nicolas et Pimprenelle nouvelle version, vient au chevet des contribuables pour apporter la bonne parole. Le matraquage fiscal ayant été un peu trop fort, le Premier Ministre décide donc de jeter du lest après avoir affirmé que " trop d'impôts tue l'impôt". Sage méditation d'un gouvernement socialiste qui aimerait bien voir revenir à lui les brebis égarées.

Officiellement, le gouvernement veut sortir du barème des impôts toutes celles et ceux dont le pouvoir d'achat serait fortement amputé par le prélèvement fiscal. Ben voyons! C'est tout de même sans compter sur le Revenu Fiscal de Référence (RFR), système pervers qui permet de faire payer les impôts locaux, la redevance audiovisuelle et la CSG à tous ceux qui, justement, ne sont pas imposables. Autrement dit, les non-imposables passeront tout de même à la caisse. Et l'augmentation de 4% du plafond de ce Revenu Fiscal, encore un attrape-gogos, n'y changera rien.

On peut dire que les seuls qui ont réglé le problème de l'impôt sont les évadés fiscaux pour qui le RFR n'est qu'une simple vision de l'esprit. Mais tout le monde n'a pas les moyens et le pouvoir de bénéficier de ce subterfuge pour escroquer l'Etat. En attendant, je reprendrai donc le célèbre refrain pour tous les contribuables "BONNE NUIT LES PETITS, FAITES DE BEAUX REVES! LE MARCHAND DE SABLE EST PASSE".

                                              PATRICK SOUILLE

A bientôt.